Positionné entre l’équateur et le tropique du cancer, repéré en Afrique de l’Ouest et délimité par le Niger, le Burkina Faso, le Togo, le Nigéria et l’océan Atlantique, le Bénin est un petit coin d’Afrique étalé sur 114 763 km2 où il fait bon vivre toute l’année …
Un pays historique

Ancien royaume du Dahomey, le Bénin est riche de paysages, d’histoires, de cultures et de paix. Son histoire fut écrite par des souverains qui régnaient sur des royaumes différents. Il regroupe aujourd’hui quelque 46 ethnies avec des traditions et des cultures diversifiées. Cependant, elles partagent une unique capitale administrative, Porto Novo, la ville où la mémoire de la culture yoruba (une des ethnies principales du Bénin mais que l’on retrouve aussi dans d’autres pays limitrophes) est gravée dans un musée ethnographique (musée Alexandre Sènou Adandé).
Le coucher du soleil au sud du Bénin
Le sud du Bénin attire principalement par ses 120 km de plages sablonneuses qui offrent une merveilleuse vue sur le vert émeraude de l’océan Atlantique à Cotonou, Ouidah, Grand Popo, etc. Ce sont des lieux de détente où il y a de l’affluence tout au long de l’année, encore plus en été, avec des festivals de toute sorte comme le Yellow Summer.
Ganvié : la Venise de l’Afrique

Entièrement bâti sur l’eau, la « Venise de l’Afrique » est un village de pêcheurs situé à 8 kilomètres de l’embarcadère d’Abomey-Calavi. Une cité entière aux maisons de bambous, bâtie sur les eaux du lac Nokoue, créant de magnifiques paysages lacustres. Le dépaysement est assuré dans cet univers où maisons, hôpitaux et administrations sont construits sur pilots et peints de couleurs vives.
La porte du non-retour : aucun retour possible

Le Bénin, et plus précisément la ville de Ouidah est tristement célèbre pour son rôle important dans la traite négrière. Point d’ancrage des bateaux négriers et d’embarcation de 3,5 millions d’esclaves africains à destination des colonies des Caraïbes, la porte du non-retour est ce que son nom traduit : une porte qui ne permet aucun retour une fois franchie.
Un gigantesque monument de souvenir (photo ci-dessus) fut érigé par l’UNESCO en 1992 à la plage de Djègbadji, la dernière étape où les esclaves pouvaient regarder une dernière fois leur terre natale avant d’être déportés pour alimenter le commerce triangulaire (du XVIe au XIXe siècle).
Un peu plus loin dans la ville se trouve l’Arbre du Retour et l’Arbre de l’Oubli dont l’esclave devait faire 7 fois le tour pour oublier entièrement son passé. Ouidah est également célèbre pour son temple de pythons royaux. Mais le sud du Bénin, c’est également les palais royaux d’Abomey, le musée Honmè ou encore le musée ethnographique de Porto Novo.
Le nord du Bénin : une biodiversité exceptionnelle
Le nord du Bénin est caractérisé par un relief accidenté, des paysages verdoyants et une atmosphère paisible qui favorisent diverses activités comme les excursions, les safaris, les sorties pédagogiques…
Un safari au parc Pendjari

Nommé réserve de Biosphère depuis 1986, le parc national de Pendjari fait partie de la plus grande réserve protégée d’Afrique de l’Ouest. Il couvre à lui tout seul une aire géographique de 480 000 hectares et héberge quelques 217 espèces d’animaux : lions, hippopotames, éléphants, etc. Dans ce vaste espace naturel où la faune et la flore se mélangent paisiblement, le climat est propice pour un safari.
Les chutes de Tanougou

À une trentaine de kilomètres de la ville symbolique de Tangiétata, repose un cadre luxuriant qui transforme la savane aride et desséchée en un paradis singulier. Un lac aux eaux limpides y accueille une magnifique succession de cascades formant un cirque naturel dont nul ne s’en lasse.
Les chutes de Tanougou s’épanouissent entre de hautes falaises d’où l’eau, claire et fraîche, coule miraculeusement tout au long de l’année. Le décor chouette invite à une baignade méritée après les escalades dans le massif montagneux de l’Atacora.
Cette chaîne de montagnes cache derrière elle le peuple Somba connu pour ses habitats traditionnels en terre argileuse et à étages : les « Tatas Sombas ». Conçues pour protéger des bêtes sauvages, ces habitations symboliques sont classées au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
La grotte mariale à Dassa-Zoumè
En plein cœur des collines verdoyantes de Dassa-Zoumè, une apparition mystérieuse de la statue de la vierge Marie donna naissance à un haut lieu religieux devenu plus tard un lieu de pèlerinage en 1954. Plus de 10 000 pèlerins catholiques viennent des quatre coins du monde pour communier et renforcer leur foi chaque année à l’occasion de la grotte Notre-Dame d’Arigbo.
Mais outre ce lieu de recueillements, le paysage lui-même laisse en souvenir les formes ironiques de ses collines. Difficile de ne pas remarquer la pierre volcanique de Miniffin en forme d’un lion majestueusement couché ou encore les mamelles de Savè.
Les fêtes traditionnelles au Bénin
Tous au long de l’année de nombreuses fêtes traditionnelles viennent réjouir le cœur des Béninois. Ces moments de retrouvailles réunissent ceux du nord et ceux du sud, mais également des adeptes de religions différentes, pour partager des moments de réjouissances. C’est le cas par exemple de la fête de l’igname, la Gaani, la fête du Vodoun ou encore le Nonvitcha (en mina : frères unis).
La fête de la Gaani au Bénin
Il s’agit d’une gigantesque célébration impériale qui a lieu pendant 2 jours au Bénin (précisément dans le royaume de Nikki), au Togo et au Nigéria. Cette fête présidée par l’empereur de Nikki fédère les peuples Batoonu et Boo de la terre des Baribas et attire des touristes et curieux par milliers pour découvrir les richesses culturelles et touristiques du Bénin sous les rites des tam-tam assourdissants. Les cavaliers Batombou sont magnifiquement harnachés à cette occasion.
La fête du Vodoun au Bénin

Le 10 janvier de chaque année correspond à la Fête du Vodoun, un rendez-vous national où hommes et femmes (Vodounsi) exécutent des pas de danse sur toute l’étendue du territoire, mais principalement au sud (à Ouidah ou à Grand-Popo), montrant au monde les richesses du culte Vodoun, dont le Bénin est le berceau.
Tous les adeptes de toutes les divinités vaudou, non seulement du Bénin, mais de partout ailleurs en Afrique convergent lors de cette célébration. Les Afro-descendants brésiliens et caribéens (notamment les Haïtiens) y voient une occasion de redécouvrir leurs origines communes. On y célèbre :
- Mami Wata (la déesse de l’eau)
- Les Zangbeto (gardiens divins de la nuit)
- Le Lègba (intermédiaire et messager des dieux)
- Le Damballa (le dieu de la connaissance)
- La fête des fétiches
À travers un mélange de paysages attrayant et une énorme richesse culturelle, le Bénin se présente comme un petit coin de repos qui vous accueille les bras ouverts …
Si vous souhaitez aussi faire la découverte des richesses d’un pays sur ce blog, nous vous proposons de goûter aux lumières du Portugal.