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La stévia l’édulcorant vert à découvrir

Son nom n’est pas très poétique, mais cette plante, qui pousse naturellement au Paraguay, la stévia, dotée d’un puissant pouvoir sucrant, s’est bien imposée comme alternative aux édulcorants d’origine chimique. Pour rappel, un édulcorant est une substance au goût sucré qui apporte moins de calories que le sucre.

Une petite feuille verte fleurit sur nombre d’emballages de produits allégés en sucre. Elle signale la présence de stevia (Stevia Rebaudiana pour les botanistes) dans la composition. Les extraits de sa feuille délivrent un pouvoir sucrant 300 fois supérieur à celui du sucre. Le tout sans apporter de calories. Une performance sucrante bien au-dessus des autres édulcorants d’origine naturelle et équivalente voire supérieure aux édulcorants de synthèse.

La Stevia Rebaudiana appartient à la famille botanique des asters (Asteraceae nom de famille botanique) comme la marguerite, le pissenlit ou encore les chrysanthèmes.

La stévia est une feuille magique

Les Indiens Guarani d’Amérique du Sud la consomment depuis des siècles. Les Japonais l’utilisent depuis les années 1970.
En France, elle est autorisée sous forme d’extrait raffiné de sa feuille (appelé rébaudioside A), en tant qu’additif seulement depuis septembre 2009 et comme édulcorant de table depuis janvier 2010.

Spécialiste des plantes alimentaires traditionnelles, Guayapi Tropical proposait déjà de la stévia produite par une tribu d’Amazonie en commerce équitable depuis 1992 dans les magasins bio. Ce produit, sous forme de feuilles séchées à infuser ou à saupoudrer, lui a valu des déboires juridiques car sa vente en tant que plante comestible n’était pas autorisé au sein de l’Union européenne.
Les doutes sur l’innocuité de l’aspartame, édulcorant de synthèse soupçonné par plusieurs études d’être cancérigène, ont changé la donne. Les fabricants d’édulcorants et de produits light ont milité avec succès pour son autorisation aux États-Unis et en Europe.

C’est le produit parfait car son index glycémique est de zéro. C’est à dire que sa consommation ne fait pas varier votre glycémie (taux de sucre dans le sang).

La stévia c’est le goût de la nouveauté

La plante se cultive toujours dans les régions amazoniennes du Paraguay, d’Argentine ou du Brésil, mais aussi sous serre dans les pays où sa consommation se développe.
Il est même possible d’en faire pousser chez soi puisqu’on trouve des graines ou des plants en jardinerie.
En poudre, l’extrait de stévia s’utilise pour sucrer des yaourts, des boissons, préparer des desserts ou élaborer des confitures (elle supporte jusqu’à 180 degrés). Le bon dosage est évidemment crucial car cette plante merveilleuse a un petit défaut : elle possède un arrière-goût de réglisse (de foin pour certains) qui peut déranger. Certains fabricants s’efforcent de l’atténuer en l’associant parfois même avec du sucre. Autre bémol, son prix, bien supérieur à celui des autres cellules édulcorants. Mais sa saveur sucrée en fera un excellent substitut.

Bien lire les étiquettes des stévia commercialisées

Selon les marques, les produits contenant de l’extrait de stévia s’achètent en magasin bio, grande surface ou pharmacie. La petite feuille verte sur l’emballage ne suffit pas à donner toutes les infos. Il existe différents types de glycosides de stéviol, présents dans la composition :
– le stévioside,
– le rébaudioside A,
– le rébaudioside C,
– et le dulcoside A.
La France et l’Europe ont autorisé leur commercialisation à partir du moment où la substance est pure à 97% pour le rébaudioside et 95% pour le dulcoside. A l’édulcorant (la stévia) est souvent associé à d’autres substances comme le bicarbonate de sodium ou la cellulose destinées à augmenter le volume.
Dans les produits light, on peut la trouver alliée à du vrai sucre pour couvrir sa saveur réglissée. En tout cas, l’usage de la stévia est recommandé pour contrer le diabète plutôt que celui de l’acésulfame de potassium, de la famille édulcorants intenses les plus connus (100 à 200 fois plus de pouvoir sucrant que le saccharose ou sucre de table). En effet, l’acésulfame de potassium fait l’objet d’une controverse sur sa dangerosité depuis de nombreuses années, les études ayant été prises en compte par l’agence européenne de sécurité sanitaire étant sujette à caution.

La stévia est elle dangereuse ?

La stévia n’est pas considérée comme dangereuse. On recommande une consommation de 10 mg par kilo de poids corporel. On lui attribue des effets sur l’hypertension artérielle mais les études scientifiques ne sont pas encore avérées. En tout cas dans les pays comme le Japon qui l’utilise depuis les années 1970, aucune étude épidémiologique n’a mis en évidence une quelconque dangerosité de la stévia.

La stévia fait elle maigrir ?

Aucunement mais la stévia évite un apport de calories lors de sa consommation (1 gramme de stévia apporte 3 kcalories). Elle apporte aussi son pouvoir sucrant qui permet aux personnes qui ont des régimes alimentaires où le sucre tient une place importante, de réduire cet apport calorique. Cette réduction calorique peut avoir des effets bénéfiques et amener la perte de quelques kilos.

Quelles sont les alternatives naturelles à la stévia ?

Le sucre de coco, le miel ou bien encore le sirop d’érable sont des alternatives naturelles à la stévia. Mais attention, ces produits ont à peu près (sinon plus) les mêmes apports caloriques que le sucre cristal.

Peut on cultiver la stévia en France ?

Oui à condition de la mettre à l’abri l’hiver pour supporter les températures basses. C’est une vivace de 40 à 60 cm de haut de la famille des Asters. Elle fleurit à la fin de l’été. Ce sont les feuilles qui sont récoltées, séchées et puis broyées pour créer votre propre édulcorant. L’été, elle aime bien avoir les pieds au frais ce qui sous-entend de la pailler ou de l’arroser régulièrement. C’est une plante qui se bouture facilement.

En conclusion, il vous sera impossible d’obtenir un joli caramel avec de la stévia mais cette dernière peut rendre bien des services aux diabétiques notamment.

La stévia est une alternative au sucre.

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