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Spécialités russes à boire

“Tant qu’il y aura à boire, il y aura à manger”, dit ce proverbe russe. A table, les Russes boivent volontiers du thé, de la bière ou de la vodka. Mais on va vous faire découvrir dans cet article, quelques spécialités russes à boire (après les spécialités russes à manger) qui ne manquent pas d’intérêt. Préparez vous à un beau voyage gustatif.

Le kvass

Equivalent de notre cidre, le kvass est une boisson fermentée à base de pain noir (ou de farine de seigle ou d’orge), d’eau chaude, de levure de boulanger et de sucre. Trois ou quatre jours de patience sont nécessaires avant de déguster ce breuvage traditionnel titrant 2° maximum. Il est la base de nombreuses soupes à la viande ou au poisson (botvinya). on peut également parfumer le kvass au citron ou à la cerise.

Le thé

Introduit au XVIIème siècle, le thé, cultivé désormais en Crimée et en Géorgie, est devenu la boisson nationale du peuple russe. Le samovar trône à la maison comme dans la plupart des lieux publics, dans le wagon restaurant du Transsibérien ou dans les gares. Cette sorte de grosse bouilloire en métal, surmontée d’une théière, maintient l’eau bien chaude toute la journée grâce à une cheminée centrale autrefois chauffée par des braises (aujourd’hui électrique). Au thé noir très concentré infusé dans la petite théière, on ajoutera dans chaque tasse l’eau du samovar, un mot dérivé de “varit” (bouillir) et “samo” (soi-même). Indispensable à chaque foyer, le samovar était autrefois un cadeau de mariage traditionnel. Le thé occupe désormais une telle place dans la culture nationale que pourboire se dit “na tchaï” en russe : littéralement “pour le thé”. Son léger goût parfumé en fait une boisson idéale pour accompagner les repas. Aux autres moments de la journée, la manière de le boire prend le nom de “prikouskou” : on glisse un morceau de sucre, un peu de miel ou de confiture sous la langue et on les mélange à chaque gorgée de l’infusion brûlante. Il est d’usage pour les hommes de boire le thé dans des verres sans pied enchâssés dans un support à anse et pour les femmes dans des tasses.

Le vin

Située dans la partie la plus méridionale du pays, la vigne est exploitée depuis les temps les plus anciens. Autrefois, avec quarante millions d’hectolitres de vin par an, l’URSS se plaçait au troisième rang mondial des pays viticulteurs.
Les meilleurs crus proviennent de Géorgie et de Crimée, où le site de Massandra a acquis sa réputation grâce aux tsars. Les cépages qui vonts du rkatziteli (blanc) au saperavi (rouge) produisent un vin doux de type madère particulièrement apprécié des Russes.
En Géorgie, on vinifie parfois le vin selon un procédé ancestral : le raisin fermente dans d’énormes cruches d’argile, que l’on enfouit ensuite dans des trous creusés dans la terre (kakhétinskoé vino).
Les “champagnes de Crimée” (des vins mousseux) peuvent être doux ou secs selon qu’ils sont destinés à la consommation locale ou à l’exportation. Certains cépages européens comme le pinot, le riesling ou le traminer fournissent également de bons résultats en Moldavie. Quoi qu’il en soit, vins et mousseux demeurent des produits de luxe et ne sauraient supplanter les vodkas, qui jouissent de la faveur nationale.

La vodka

Bouteille de vodka russe boisson nationale de la Russie

Si les Varègues connaissaient déjà l’eau de vie de grains, la véritable vodka (littéralement “petite eau”) fut introduit en Russie au XVème siècle grâce à un médecin arabe. Obtenue par distillation de blé, de seigle, ou faute de mieux de betteraves ou pommes de terre, la vodka titre 40° environ, mais certaines atteignent 56° ! Elle peut donc sans crainte être conservée dans le compartiment à glace du congélateur, d’où elle sortira givrée, prête à être servie dans de petits verres : à boire cul sec, impérativement accompagnée de cornichons malossol ou d’une bouchée de zakouski (hors d’œuvres). Il en existe d’infinies variétés : depuis la vodka blanche Moskovskaya jusqu’à celles aromatisées aux baies des bois, au poivre (Gorilka) ou aux piments (Pertzovka), en passant par la fameuse vodka Zubrovska parfumée d’une herbe recherchée par le zourb, une sorte de bison. En Russie, la consommation de vodka s’élève à 30 litres par an et par habitant.

L’hydromel

Particulièrement apprécié jadis, l’hydromel demeure avec le kvass, le tonic de l’entre repas. Cette boisson fermentée, fabriquée à base de levure et de miel et aromatisée de cannelle ou de gingembre, peut se conserver plusieurs années dans un petit tonneau de bois. Les Varègues lui attribuaient une origine divine.

La recette de l’hydromel (pour 6 litres environ)

  • 3 kg de miel
  • 8 litres d’eau
  • 4 cuillères à café de levure
  • 2 cuillères à café de gingembre moulu
  • 2 cuillères à café de cannelle moulue
  • 1 cuillère à café de cardamome moulue

Préparation de l’hydromel

  • Dans une cocotte en fonte ou une casserole émaillée, faire bouillir le miel.
  • L’écumer puis verser l‘eau et les épices.
  • Laisser bouillir jusqu’à ce que le mélange ait réduit d’un quart environ.
  • Retirer du feu et laisser tiédir.
  • Ajouter la levure et laisser reposer 12 heures à température ambiante.
  • Filtrer le liquide et le verser dans un récipient fermé.
  • Garder deux semaines au réfrigérateur.
  • Mettre ensuite en bouteilles, les boucher et les conserver à la cave, en position couchée.
  • Attendre 2 mois avant de boire l’hydromel.

En espérant que ces informations vous donneront envie de chercher ou de fabriquer ces boissons selon la tradition russe afin de vous plonger dans la cuisine russe.

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